lundi 10 août 2015

J'ai eu 24 ans


" La jeunesse est une ivresse continuelle ; 
c'est la fièvre de la santé ; c'est la folie de la raison. "

François de la Rochefoucault



Vous allez me dire " oui d'accord Sophie, tu as eu 24 ans et alors ? ". 

Et alors .... c'était la fin de mes 23 ans, cela a été pour moi une année riche en émotions et en changements. 


Peut être que, cet article ne vous plairas pas, car il parle essentiellement de moi, mais je pense que ce blog est également là pour ça. 


Depuis quelques jours une envie d'écrire me brûle les doigts, alors ce matin, j'ai décidé de prendre mon courage à deux mains et de taper les mots qui me viennent sur le clavier de mon ordinateur. 





Il y a un an, j'étais quelqu'un qui n'allait pas bien ... 

J'étais très mal dans ma peau et ultra fragile. En apparence tout allait bien ou presque, je suis quelqu'un de spontanée et d'assez rigolote. Mais en dessous de la carapace que je m'étais forgée, c'était le "No man's land" émotionnel. 




J'avais atteint un poids très haut, mon corps ne me ressemblait plus et ne correspondait pas à ma personne. Je me voilais la face et ne voulait même plus monter sur la balance. J'étais arrivée au point de non retour et il fallait que je fasse quelque chose. J'avais déjà fait quelques essaies de régime sans grand succès. Mon souci était de tenir dans le temps et de ne pas recommencer à manger. 

Et puis, je ne sais pas trop pourquoi et comment, j'ai eu le déclic et j'ai décidé qu'il était tant et que si d'autres pouvaient le faire, alors pourquoi pas moi !
Aujourd'hui, un an après, j'ai perdu plus de 30 kilos, j'ai repris le sport et je suis tellement mieux dans mes habits. Le combat n'est pas finis, mais la plus belle des batailles est gagnée, celle contre moi-même. 




C'est là que j'ai découvert les réseaux-sociaux. Bien sûr, comme la plupart des gens j'avais Facebook, mais je ne parle pas de ça. Je parle de toute la communauté liée aux réseaux-sociaux. J'ai ouvert un compte Instagram et je suis vite devenu accro. Je me suis abonnée à des comptes qui respirent le bonheur et la joie de vivre. 

À ce moment-là, j'avoue que je n'avais plus trop fois en l'humanité. L'humain peut être foncièrement méchant, d'ailleurs je n'écoute plus les informations : les guerres, les attentats, les meurtres, les viols, les tortures, et les actes de méchancetés gratuites, j'en ai eu ma claque. Alors, non je ne me suis pas créé un monde de bisounours où tout est rose, car je reste tout de même connectéz via le web aux événements du monde. Mais je n'en pouvais plus d'avoir tous les jours toutes ces horreurs devant mes yeux. 
J'avoue m'être intéressée plus aux sorts des animaux qu'à celui des humains, car je pensais que de toute façon l'homme ne récoltait que ce qu'il méritait, c'est-à-dire de la haine et de la souffrance et que les animaux eux n'avait rien demandé à personne. 
Et c'est dans cet état d'esprit que j'ai découvert Instagram, alors bien sûr comme dans tout réseau, il y a des mecs qui n'en valent pas la peine et qui poste des photos inutiles et souvent méchantes. Mais il y a des comptes qui valent le détour, pleins de douceurs et de bonheur, et tous les matins je suis heureuse de me réveiller et d'aller faire un tour sur Insta, cela m'a redonné un peu foi en l'homme je dois dire. 
En parallèle, Instagram m'a fait comprendre le bonheur de ce que j'avais sous les yeux. Des instants que je passais avec mes proches, de la beauté des paysages, de tout ce que je possédais. En fait, ma vie était pleine de richesses et je ne m'en étais même pas aperçu. 
J'avais été comme éteinte et mise en Stand-By tout ce temps, comme une impression de renaître et d'avoir de nouveau envie de profiter de la vie. 
C'est surement bête à dire, mais le web ma ouverte au monde et ma permise de voir que tous les êtres humains ne sont pas méchants. Instragam, Pinterest, Facebook et Twitter sont des sources d'inspirations de bonheur et de bonne humeur tous les jours ...



Je suis devenue, au fil des jours, moins stricte, moins exigeante et moins rigide. Comme si mon poids avait été une barrière, et que je ne m'autorisais pas certaines choses, alors que d'autres le faisait. Ma façon de penser et de faire à changé. 

Depuis mon enfance, j'étais à la recherche de l'amitié idéale, vous savez les amitiés fusion, où les deux personnes font tout ensemble et ne peuvent pas se quitter. Une relation quasi fraternelle à qui rien ne peut arriver. Ma mère et ma marraine avaient une amitié comme celle-ci, mais elle n'a pas résisté aux aléas de la vie. J'en garde une grande nostalgie. Parfois je suis trop en attente de ce côté là et je ne vois pas ce que j'ai sous les yeux. Je reste souvent sur la défensive et je suis très exigeante envers mes amis. Mais j'ai de supers amis et je ne les changerais pour rien au monde. Ils ont toujours été là pour moi dans les bons comme dans les mauvais moments, et je ne veux pas que cela s'arrête. 




Depuis la séparation de mes parents, je mets un point d'honneur à ne pas reproduire leurs erreurs. J'étais très jeune, cela m'a fait énormément de peine, et je ne m'en suis pas encore remise. Mais en voulant trop bien faire et en essayant de ne pas reproduire mon passé familial, j'avoue que parfois mon couple en pâtit. J'en demande beaucoup à mon chéri, je suis très souvent derrière son dos. Comme une envie de réussir et de ne pas échouer là où mes parents n'ont pas continué. J'ai envie de fonder une famille, mais ne pas savoir ce que nous réserve l'avenir me terrifie, je n'ai aucune envie de faire vivre ces histoires à mes propres enfants. 

Mais aujourd'hui, je me dis que de toute façon je ne connais pas l'avenir, que je fais de mon mieux, que mes parents ne sont pas responsables de tous mes maux, et qu'il va bien falloir un jour que j'arrive à refermer mes vieilles cicatrices pour avancer. Rien ne sert de regarder derrière soit pour comparer, au bout d'un moment je me prendrai un mur, alors il faut continuer à avancer en regardant le futur et en se souhaitant du bonheur. Ce bonheur aujourd'hui je le trouve dans les bras de Loïc, alors continuons ensemble !!


C'est après ce bilan qu'est venu l'idée de mon blog, j'avais envie d'un petit univers à moi, loin de tout le tumulte de la vie, où je pourrais parler et montrer mes petites folies. J'ai mis du temps avant de sauter le pas. Mais je me sentais mieux dans ma tête et dans mon corps alors je me suis dit "Pourquoi pas moi !".  


Aujourd'hui, je suis épanouie. Bien sûr, j'ai encore tous mes lourds bagages sur les épaules, mes doutes, mes craintes et mes colères, mais ils font partie de moi, je les accepte comme j'accepte de vieux amis. 


Si j'ai pu faire tout ce chemin pendant 1 ans, alors l'année prochaine qu'est ce que ce sera ? J'ai pleins d'idées et d'envies pour cette nouvelle année.

Dans un mois je quitte mon logement étudiant pour aller m'installer officiellement avec mon chéri. C'est la fin de nos études et l'entrée dans la vraie vie. Alors croisons les doigts et que mes 24 ans soient aussi réussi que mes 23 !!




PS : Je dédie ce texte à mon papy, décédé le 2 mars 2015 à l'âge de 77 ans, c'était un homme fort qui a traversé des épreuves dures, mais les a toujours surmontées, il était peut-être loin d'être tendre avec les personnes qu'il aimait et qui l'entourait, mais il nous aimait. Dans notre famille on ne se dit pas facilement les choses, mais on les sait et cela nous suffit. Je t'aime Papy. 


Sophie

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